PATRIMOINE INDUSTRIEL
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A propos des catastrophes maritimes
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Actualité
oblige : le naufrage de l'Erika, véritable catastrophe maritime,
amène à puiser, dans l'oeuvre de Paul
Carbonel, des extraits des dispositions prises par les capitaine armateurs
de Gruissan au XIXème siècle. |
La fréquence
des sinistre inspira le 27 août 1840 la fondation d'une "Société
de Secours Mutuels des Capitaines Marins" où l'on admit
aussi les veuves de capitaines. |
Définitivement
créée le 1er janvier 1843, elle assurait à chacun de
ses membres des secours, des indemnités et une pension. Elle se chargeait,
en outre, de faire inhumer les cadavres de naufragés trouvés
sur la plage, depuis le rocher de Saint-Pierre jusqu'au grau de la Vieille-Nouvelle
; elle accordait des secours aux naufragers survivants. Dans la salle des
séances, au premier étage du "Café des Capitaines",
se trouvait un tronc destiné à recevoir "les dons
que les associés ou autres personnes pouvaient faire dans l'intérêt
des malheureux". La société fut très prospère
à ses débuts : son capital naval atteignit rapidement cinq
millions de francs. Elle s'étiola avec le déclin de la marine
à voile. Les effectifs n'avaient pas sensiblement faibli en 1866
: elle comprenait alors 265 sociétaires et 62 veuves. Vingt ans plus
tard, en 1886, il n'y a plus que 163 sociétaires, mais 88 veuves.
Elle fut définitivement liquidée, en 1892, et son actif réparti
entre les adhérents. |
Mais cette société
ne secourait que les personnes.Il était devenu urgent d'assurer les
navires. |
Le 1er janvier
1849, fut fondée "La Gruissanaise", Société
privé d'une assurance maritime mutuelle entre propriétaires,
capitaines ou armateurs de navires "mais sans solidarité
entre eux", ayant pour but de garantir les navires des associés
des risques maritimes. Au 1er janvier 1857, le nombre de navires assuré
était de 145. Cette société, dissoute le 31 décembre
1860, fut remplacée, le lendemain le 1er janvier 1861 par la société
"L'Aude" qui ne groupait plus seulement les Capitaines
de Gruissan, mais aussi ceux de l'arrondissement de Narbonne et du sous-quartier
de Saint-Laurent de la Salanque. Nous n'avons pas la date de sa dissoulution.
Nous savons cependant que, pendant les années 1868 et 1869, elle
compte encore 63 navires assurés. |
Durant le fonctionnement
de ces sociétés, les "risques" furent nombreux.
Les archives de "La Gruissanaise" nous auraient certainement fourni
une longue liste funèbre, si nous avions pu les retrouver ... Avec
les archives de la société "L'Aude", retrouvées,
par hasard, dans un grenier, nous avons pu établir, une liste de
naufrage ... |
Cf : Gruissan
d'Autrefois n° 133
F. G |