PATRIMOINE ETHNOGRAPHIQUE
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Savoir faire traditionnels
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APICULTURE
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Un enclos
à abeille au Théâtre des Caunes, à Gruissan |
A 600 m environ
de la Chapelle de Notre Dames des Auzils, à vol d'oiseau, il s'agit
de trois laisses aménagées en haut d'une petite combe. Elles
dominent une partie en creux à laquelle on accède par un petit
escalier de six marches. Les murs, construits en pierres sèches de
1 m à 1,70 m de hauteur et de 0,70 m d'épaisseur, servent
pour le soutènement. La Commission extra-municipale du patrimoine
de Gruissan, présidé par Jean GRAULLE du G.R.A.S.G,
pense que "le travail de construction très élaboré,
tant par sa symétrie que par la recherche d'une plus grande surface
d'utilisation, servait également à éviter les ravinements
vers les bergeries en contre bas" et qu "cette réalisation
a été effectuée par des gens de l'art probablement
par les moines et les ermites qui ont vécu dans l'environnement immédiat
de la Chapelle vers la fin du XVIIème siècle." |
L'orientation,
Sud Sud-Est, la superficie et la morphologie du site : courbes orientées
pour profiter au maximum de la course du soleil, construction en laisses
peu hautes et relativement étroites pour des cultures, protection
du vent dominant par la falaise, présence d'une pouirraque (suintement
d'eau ou zone humide) dans la partie inférieure où l'on trouvait
des joncs, conduisent à penser que les possibilités, pour
que se soit un rucher, sont de l'ordre de 80 à 90 %. On trouve d'ailleurs
ici, la série de banquettes soutenues par des murets, sur lesquelles
on pose les ruches, que nous avons aussi à Tourouzelle. De plus,
la forme semi-circulaire des laisses entraîne des orientations diverse
des entrées des ruches, qui ne sont pas alignées, ce qui facilite
le repérage par les insectes. Enfin, cet aménagement en creux
pouvait également protéger contre les incursions des brebis
des bergeries signalées en contre bas. |
Serait-ce le rucher
qui avait fortement impréssionné Baldensperger (qui
était alors président de la Société d'Apiculture
des Alpes-Maritimes), en 1928, alors qu'il accompagnait le Professeur Ludwig
Armbruster, de la station de recherches apicoles de Dalhem-Berlin, en visite
en France? "Un rucher en formation dans la région narbonnaise,
avec un important lot de quelques centaines de Ruscos, bucs de toutes formes,
fut un des points les plus intéressants. Les apiculteurs, jeunes
et enthousiastes, appartenaient à quatre nations : française,
tchèque, russe et anglaise. Ils s'étaient installés
là, guidés par l'antique renommée du miel de Narbonne
et se promettent monts et merveilles". Bulletin de la Société
d'Apiculture des Alpes-Maritimes, Avril / Mai 1928, n°57, p.55. |
Evidemment, un
enclos de cette taille pouvait contenir deux-cents à trois-cents
bucs, mais nous n'avons encore aucune certitude historique que ce
gros rucher ait été aménagé à Gruissan,
d'autant que, pendant sa visite, Armbruster avait aussi été
aidé par Henry Freud, qui avait des abeilles à Ripaud (Fontjoncouse).
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Mur à abeille
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Rucher du Pech des Moulins
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Cf : Dossier réalisé par Jean Courent - Montredon Corbière
- Avril 2007
F. G. |