PATRIMOINE ETHNOGRAPHIQUE
|
Pratiques artisanals
|
Vendémiaire
Les entonneurs
|
Les courtiers
étaient mandatés par leur négociant pour arrêter
une vente. La simple parole suffisait. |
Quand l'affaire
était conclue, les entonneurs entraient en danse. |
Ces hommes, en
général doués d'une force peu commune, étaient
à la fois charretiers et entonneurs. Charretiers, ils conduisaient
des attelages de deux ou trois chevaux tirant de longues charettes chargées
de futailles. Arrivés devant la cave ils devenaient entonneurs. Ils
installaient leur chantier : charette bien calée, balance romaine
montée sur portique en fer, pour peser chaque barrique pleine de
vin et tout un agencement de cordages et poulies, plan incliné, qui
permettait d'utiliser la force d'un cheval pour "monter" les lourdes
futailles sur le plateau de la charette. Un travail délicat et dangereux
qui nécessitait force et habileté. |
Sur le chemin
de l'école, avant la rentrée du matin, nous attendions jusqu'à
la limite pour admirer ce chantier qui occupait pour une matinée
toute la rue et qui présentait pour nous plusieurs énigmes
: celle du plan incliné et celle de la balance romaine. |
Parfois nous
tombions à l'heure du déjeuner (petit-déjeuner !) et
nous étions ébahis par l'appétit de ces colosses ! |
Aujourd'hui,
cette scène de rue a disparu. L'enlèvement d'une récolte
se fait discrètement, par camoins citernes, devant la cave coopérative,
dans l'anonymat ! |

Charette chargée de demi-nuids d'une contenance de 500 l environ
chacun.
(Photo de la cave avec foudre du Domaine de Capoulade : héritiers
de Jean Pons)
|
Cf : Gruissan d'Autrefois n°128
F.G. |