PATRIMOINE CULTUREL PERSONNAGES CELEBRES |
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Faldoni Alléon
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Fils de Françoise et François Alléon, il suit très jeune les traces de son père, et à l'adolescence s'initie à la taille de la pierre, en l'accompagnant à la carrière de Pech Maynaud où toute la fratrie met la main à la patte. |
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Il effectue son service militaire chez les zouaves avant d'épouser Céleste Tessière le 4 décembre 1926. |
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Il devient ouvrier agricole chez Affre. |
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Il est alors fortement imprégné du mouvement contestataire né en 1920. |
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Avec ses frères, il incarnait le mouvement contestatif des ouvriers. |
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Père de 2 enfants, il deviendra le patriarche de la branche la plus importante des Alléon qui compte aujourd'hui 45 descendants directs. |
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Il était également libre penseur et avait la charge d'entrenir la statue du chevalier Bayard qui trônait 10 mois de l'année sur un de ses meubles. |
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Il la sortait uniquement l'été pour l'installer à l'angle de la rue, Place Rachou (à son emplacement habituel, face à l'église). |
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En 1931 son épouse décède en couche de 2 jumeaux morts nés. |
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Faldoni se retrouve veuf avec 2 enfants en bas âge, Marcelle (4 ans) et André (2 ans). |
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Ils sont recueillis dans un premier temps chez les Tesseire, puis chez ses parents, François et Françoise Alléon. |
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Faldoni était ouvrier agricole à Tintaine avant que n'éclate la guerre et qu'il soit réfugié à Cruscade. |
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Au lendemain de la guerre, décèdent sa mère (1946) puis sa fille (1949). |
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De retour à Gruissan, il habite la maison familiale avec son fils. |
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Ils avaient comme voisins les "Bachiches" avec qui ils entretenaient de bonne relation, échangeant du vin contre du poisson. |
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En bonne voisine, Mimi Taillade le réveillait tôt le matin pour qu'il soit à l'heure au travail. |
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Il était toujours ouvrier agricole et gravait à temps perdus les épitaphes des pierres tombales et livres mortuaires. |
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Ses petits enfants se rappelle encore aujourd'hui du temps où il gravait et décorait à l'aide de feuilles dorées, alors qu'il était alité dans les derniers moments de sa vie. |
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En 1947 il est élu conseiller municipal sous le mandat de son neveu Félicien Batut. |
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Il siège alors dans les commission de la voirie, des fontaines, des travaux publics, des chemins, des cimetières et du chômage. |
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Il va être témoin et acteur de la reconstruction du village après les années de guerre. |
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On passe alors de la pierre au ciment et de la terre battue au goudronnage. |
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Ainsi s'améliore l'hygiène des Gruissanais, qui plus est voient l'arrivée des compteurs d'eau dans les maisons. |
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Dans les années 50 et 60, Faldoni suivra les exploits de son fils André sur les terrains de rugby, sport que lui même ne pratiquait pas. |
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Il lui aura tout de même transmis son tempérament de combattant et de gagneur à mettre au service d'autrui. |
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Faldoni ne comptait pas son temps. |
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De la vigne, il passait au jardin. |
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Ils se faisait accompagner parfois de ses petits enfants qui se prêtaient à tour de rôle le vélo familial. |
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A table, Faldo était le plus heureux quand on lui servait un "platas de Carros" (grosses anguilles). |
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Il aimait bien aussi se rendre au café pour retrouver ses amis avec qui il jouait à la belote. |
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Parfois il s'emportait sur des sujet de politique, en revendiquant haut et fort ses convictions. |
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Derrière son fort caractère, Faldo savait se faire apprécier. |
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Comme bon nombre d'Alléon, il fut victime de problèmes circulatoire et dû être amputé d'une jambe. |
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Malgrès cet handicap, il se déplacait encore avec sa canne jusqu'au cimetière ou au stade de rugby. |
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Aux beaux jours, il allait abriter à la muraille antichar située à l'emplacement actuel de la gendarmerie. |
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A chaque voiture qui passait en direction de la plage, il mettait un petit cailloux dans une boite en fer. |
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Le soir il prenait un malin plaisir à comptabiliser les cailloux pour annoncer à ses petits enfants le nombre de touristes s'étant rendu à la plage. |
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Son état de santé ne lui autorisait plus de chiquer, interdiction qu'il ne respectait pas toujours. |
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Son arrière petit-fils Louis Servat se rappelle avoir été complice. |
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Profitant de l'inattention de sa belle-fille, Faldo appelait discrètement Louis en lui montrant un bonbon à la menthe qu'il échangeait contre une poignée de tabac récupérée sur l'accoudoir du fauteuil appartenant à André Alléon. |
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Faldo lisait également beaucoup de livres en tout genre. |
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Le camphre et toutes les pommades recommandées par son pharmacien devinrent inefficaces. |
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Il fallut l'amputer de la seconde jambe. |
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Très vite, son état de santé s'est dégradé, et il s'est éteint courageusement à la cité du Grazel dans la maison de son fils en 1981. |
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Il laisse en héritage 80 années de souvenirs et une ribambelle de petits enfants. |
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Cf : Mignard Nicolas - Le Cercle Généalogique Gruissanais. F. G. |