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PATRIMOINE CULTUREL

PERSONNAGES CELEBRES

Auguste Alléon

1903 - 1972


Fils aîné d'Henri Auguste Alléon et de Marie Amélie Pouytes site "Gafari", Auguste est né à Gruissan le 26 avril 1903.

Enfant, il retrouvait son ami Louis Dimon avec qui il révisait ses leçons.

Auguste fit une très bonne scolarité.

Au certificat d'étude, il termine 1er de sa promotion sur le village, et dans les 3 premier sur le danton.

Mais les ressources de la famille ne lui permettent pas de poursuivre des études.

A 17 ans il suit les traces de son père dans la marine, mais embarque à Marseille sur un paquebot différent du sien.


D'abord mousse puis quartier maître, son destin semble tracé, d'autant qu'il effectue son service militaire dans la marine à Toulon.

Au regard des services accomplis on lui promet une bonne place à bord, mais la promesse ne sera pas tenue.


Fortement déçu, Auguste débarque et monte à Paris en 1926.


Il suit assidûment des cours de comptabilité à "Pigier", tout en nettoyant les autobus de la capitale, afin de subvenir à ses bessoins élémentaires.

Il obtient avec brio son diplôme ce qui lui permet de rentrer le 1er juin 1927 dans une grande compagnie d'assurance "Le Monde" située rue Laffite, dans le 11ème arrondissement.

Il y rencontrera Claire Vigier qu'il épousera le 31 décembre 1929, dans le XVIIIème arrondissement.

Cette date ne fut pas choisie par hasard.

Elle coïncidait avec le jour du débarquement de son père.

Le 29 décembre 1930 naît leur fils Henri.

En 1936, la famille déménage au 32 rue Maubeuge.

L'année d'après, ils achètent une maison au quartier de la Vendée, à Gruissan où ils se rendront pendant les vacances.

Leur fils Henri en profitait pour partager ses loisirs avec ses cousins, Mimi Carrere et André Alléon.

Auguste jouait au rugby à Saint Ouen à côté de Paris dans le club du Red Star.

Dans le cercle de ses amis Parisien, Auguste pouvait compter sur un Gruissanais exilé, Mr Azibert, le père de Marylou et Jeanot.

Ce dernier avait le même âge qu'Henri.

En 1939 Auguste est mobilisé.

Il passera 3 ans en mer avant de regagner la France en 1942.

Une "collabo", n'ayons pas peur des mots, va le dénoncer pour avoir mis à l'abri les biens d'un voisin juif.

Pendant tout une journée, il va être interrogé rue des Saussaies.

Il rentrera soulagé aprés avoir bénéficié de l'indulgence de l'occupant.

Pendant cette période, il garde un enfant du même âge qu'Henri.

En mai 1947, son fils à peine âgé de 16 ans ½ tombe gravement malade et décède dignement six mois plus tard.

Auguste et Claire ne s'en remettront jamais.

En 1948, alors qu'ils gardent cette blessure au plus profond de leur coeur, ils éprouvent le bessoin de donner de l'affection en engagent des démarches d'adoption auprès de la croix rouge.

C'est ainsi que le 14 janvier 1949 cet acte d'amour se concrétise avec l'arrivée de Chantal (4 ans ½) et Jean Pierre (5 ans ½) dans la famille Alléon encore éprouvée par la disparition prématuré du fils aîné.

Auguste et son épouse écarteront intelligemment les obstacle se dressant devant eux, pour élever leurs 2 enfants dans les meilleurs conditions.

Claire avait arrêté de travailler depuis 1947, tandis qu'Auguste avait évolué dans sa carrière pour devenir chef du service financier.

Le stress lié à ses responsabilité occasionnait des migraines chroniques.

Doté d'une intelligence hors du commun, Auguste se rendait tous les midi à la Bourse pour les bessoins de la compagnie d'assurance.

Depuis de décés de son fils, il se rendait tous les dimanches à la messe, accompagnant son épouse qui était très pieuse.

A la sortie de l'office, pendant que Claire effectuait son shopping, Auguste emmenait Chantal en promenade.

Il aimait bien se rendre sur les berges de la Seine, l'eau lui rappelant sûrement son village natal.

Il aimait lire et écouter la radio TSF : informations, émissions telles que "la famille Duraton" ou les épisodes "d'Oradour sur Glane" ...

Son père décèdera en 1962.

L'an d'après Auguste fait valoir ses droits à la retraite et revient s'installer à Gruissan.

Il passe alors son permis de conduire.

Sa mère décèdera en 1964.

Il passera le restant de sa vie auprès de son épouse et mènera une vie tranquille.

En 1972, il est opéré de la prostate.

Une malencontreuse incision sur une phlébite le videra de son sang.

Malgrès les transfusions Auguste s'éteindra entouré des siens.

Modèle de réussite et de générosité, il repose en paix dans le caveau famillial.

Cf
: Mignard Nicolas - Le Cercle Généalogique Gruissanais.
F. G.