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PATRIMOINE CULTUREL

PERSONNAGES CELEBRES


Anna CAREL

née BATUT

1914 - 1993


Fille d'Andréa ALLEON et Louis BATUT, née au déclenchement de la première guerre mondiale le jour de la St Pierre, elle était l'aînée de 3 enfants.

Elle a tout juste 15 ans quand sa mère décède de la tuberculose en 1929.

Ses frères Félicien et André ont alors respectivement 13 et 11 ans.

Papet François et mémé Françoise vont élever les 3 enfants.


Anna a tout juste 20 ans quand elle épouse Lucien CAREL en 1934.


De cette union naîtront 2 enfants : François en 1935 et Lucianne en 1939.

Cette année là son époux est fait prisonnier de guerre.

Après cette séparation, le couple s'installe à Fleury d'Aude dès la libération, avant de revenir à Gruissan dans les années 50, où Lucien sera régisseur de Pech Rouch jusqu'à sa retraite.


Serviable et bonne vivante, Anna était une excellente cuisinière.

Souvent entourée de ses petits enfants qu'elle gardait, elle était une bonne nounou et femme d'intérieur.

Dès que Lucien était parti au travail, Anna servait un grand bol de " laitou " à ses petits enfants, leur faisait la toilette avant de préparer le repas de midi.

Bien que copieux, celui-ci était vite expédié, car Anna avait pour habitude de débarrasser les couverts après chaque plat.

Aussi, quand le dessert arrivait, il n'y avait plus rien sur la table.

L'après midi était souvent consacré à faire de la pâtisserie ou des bocaux de confitures selon la saison ou l'humeur du moment.

Anna embaumait la maison avec ses douceurs : flans, tartes aux fruits cueillis aux alentours de Pech Rouch, " farinette " ou Milla accompagnés de confiture d'Azeroles ou de figues noires.

Rentré du travail, Lucien passait au jardin et à la station météo où il emmenait parfois ses petits enfants.

Au souper, Anna lui servait un " Yaourt " en guise de dessert et dès qu'il était endormi elle sortait alors les délices préparés dans l'après midi.

Nul n'oubliera les goûters des vendanges : un " croustet " de pain et un bout de Cantal accompagne d'un raisin blanc.

A défaut, Anna grattait de l'ail sur une tartine servie avec une tomate bien mûre arrosée d'un filet d'huile d'olive et d'une pincée de poivre.

L'hiver, Anna excellait dans la préparation des plats simples d'autrefois : moelle crue étalée sur du pain grillé, ou patates cuites dans la braise et accompagnées de confitures !

Tout au long de l'année, Anna collectionnait les images contenues dans les tablettes de chocolat, puis les expédiait aux établissements " Poulain " pour recevoir en échange des cadeaux qu'elle offrait parfois àses proches.

Il lui arrivait de " tirer les cartes ", quand elle n'y jouait pas avec son entourage.

Elle était très liee a sa famille que ce soit du côté des ALLEON, des BRAS ou des CAREL.

Les jeudis, elle se faisait plaisir en allant déambuler sur le marché de Narbonne.

Elle menera une vie simple et discrète.

Mais elle avait une santé fragile.

Accompagnée dans sa douleur, elle décédera dignement en 1993, tout juste un an avant son fils François.

Lucien lui survivra jusqu'en 2008.

Cf : Mignard Nicolas - Le Cercle Généalogique Gruissanais.
F. G.