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PATRIMOINE CULTUREL

PERSONNAGES CELEBRES


André LAFFAGE

(1892-1982)


Fils cadet de Marie ALLEON et d'Arthur LAFFAGE, natif de Gruissan, à 22 ans André n'échappera pas à la lere guerre mondiale.

Mobilisé, il ira se battre à Verdun.

Il contera plus tard à ses enfants les conditions difficiles de cette période.

Il reviendra blessé, une balle lui ayant traversé l'épaule.


Au lendemain de la guerre, il épouse Célina DEJEAN le 4 novembre 1919.


De cette union naîtra en 1920 sa fille aînée Louise LAFFAGE.

André est alors saunier à Campignol.

A l'entre 2 guerres naissent ses deux autres enfants, Léon (1927) et Jean-Claude (1934).

Pendant la seconde guerre, il est maintenu au Village tandis que sa famille sera réfugiée à RABASTENS pendant l'occupation Allemande.

Après la capitulation, en 1947 il est élu au conseil municipal présidé par son neveu Félicien BATUT.

André est alors le doyen de l'assemblée municipale.

Il le restera durant le mandat suivant après sa réélection sous la magistrature de Vincent AMBERT, son autre neveu.

Entre temps, André était élevé au grade de grand-père après la naissance de J-Pierre DEMATIS .

La nuit, il s'en allait souvent à pieds pour aller chasser à la " Barrai " et revendait canards et bucadels aux pêcheurs Gruissanais.

Pour améliorer la marmite, il vendait aux maçons le sable qu'il avait extrait de " Gamarre ".

Il avait une vie très active quand les ennuis de santé arrivèrent.

Il fut opéré par le docteur DENOY, d'une hernie entre le cœur et les poumons.

Cette opération fut suivie d'une longue période de convalescence.

En 1957, alors qu'il s'inquiète pour son fils Jean-Claude mobilisé en Algérie, c'est sa fille qui décède subitement en donnant naissance à un petit garçon qui ne survivra que quelques jours.

Arrive le temps de la retraite.

André avait obtenu un rôle de plaisance pour 7 ou 8 filets et une fouine.

Avec la barque du " Bébé " (Revel) il s'en allait pêcher à la ligne les saoucanelles.

Son épouse s'inquiétait car il lui arrivait fréquemment de tomber à l'eau.

Fort heureusement il savait nager.

André aimait recevoir sa famille autour de sa table et se régalait de voir sa petite fille saucer le jus fort de la viande grillée et salée au gros sel du salin.

Pendant ces réunions de famille, il arrosait bien le repas avec le vin rouge du " salin " (chaque mois, les sauniers avaient droit à quelques litres).

Sa femme n'appréciait guerre, et dès qu'il finissait un verre, la mine renfrognée, elle déposait sur la table une petite boule de mie de pain.

Pas un mot de reproche, mais le regard de Célina en disait long.

Aujourd'hui, ses petites filles s'amusent à faire la même chose avec leurs époux, en mémoire d'André et Célina.

A l'époque, la famille se rendait chez André regarder " Belphégor ".

La télé était un luxe que ses enfants ne pouvaient pas encore se permettre, et pourtant ils ont passé émotionnellement les années les plus riches de leur vie.

Avec son fils Jean-Claude et le journaliste Claude GRILL, André formait une triplette pour participer aux concours de pétanque organisés à la plage par les établissements FABRE.

En 1971 son épouse décède.

Quelques années plus tard, il vivait toujours dans le quartier de la Vendée fréquenté un certain temps par des gitanes bienveillantes à son égard.

C'était le temps où draps et vestes raccourcissaient, ce qui faisait sourire son entourage.

Quand il vécut seul, il se rendait manger au café de la Paix, chez son petit-fils J-Pierre DEMATIS.

Il aimait beaucoup la " déconnade " avec son fils Léon.

Il le suivit un certain temps à Lapalme où il lui donna un fort coup de main dans l'entretien du jardin.

Il retournait la terre comme un jardinier en pleine force de l'âge et " agantait " aux ratières tous les muraillers des alentours.

Très affecté par le décès de son fils Léon, il ne s'en remettra pas et décédera peu de temps après, à l'âge de 90 ans.

Il était alors grand-père de 7 petits enfants et 5 arrières petits-enfants.

Depuis, 8 nouveaux descendants sont venus agrandir le cercle familial, et perpétuent le souvenir de leurs aïeuls.

Cf
: Mignard Nicolas - Le Cercle Généalogique Gruissanais.
F. G.