PATRIMOINE CULTUREL
Marins et Pêcheurs
André Rouquette
Fils du capitaine
au long cours André Rouquette et de Marthe Rival, André (né
le 1er Février 1886) manifeste dès son plus jeune âge
un goût marqué pour le métier de la mer. La maison de
sa grand'mère Rose Rival donnant directement sur l'étang,
il passe de longues heures à "bourdéger" en bétou
et les jours de vent, il disait à Rose :"Mameto, faï mé uno bélo amé toun bantal !"
ce qui signifiait
"Mamette, fais moi une voile avec ton tablier !"
Il fait ses études
à Marseille, port d'attache de son père, puis il s'engage
dans la Royale où il conquiert le grade de second-maître. Libéré,
il poursuit des études techniques et obtient le grade d'officier-mécanicien
de 1ère classe (promotion 1910). Alors, commence pour lui une longue
carrière à la Compagnie des Messageries Maritimes, interrompue
par sa mobilisation sur un chalutier démineur pendant la Grande guerre.
Il assure la ligne d'Extrême-Oreint sur les palaces flottants qui
ont nom : "Théophile Gautier" - "Antinoüs"
- "André Lebou". Il a ainsi le privilège de
connaître des célébrités de l'époque :
gouverneurs, diplomates, artistes, écrivains, grands reporters, dont
il parlait souvent avec délectation mais aussi une certaine nostalgie.
Dans sa vie de marin, il vécut un évènement rarissime
: l'incendie du "Georges Philippar", ce paquebot dont il
était chef-mécanicien et qui brûla le 16 Mai 1932 au
large du Cap Gardafui. Son comportement fut exemplaire et récompensé
par sa nomination dans l'ordre de la Légion d'Honneur (1).
Il termina sa carrière sur le "Champollion" et prit
sa retraite à Gruissan en 1940. Il créa la station de sauvetage
en mer et confia la 1ère vedette au patron Jean Carbonel. Président
de la FAMAC, il défendit les intérêts des anciens marins.
Il s'éteignit dans la nuit du 21 Octobre 1975, à l'heure ou
le veilleur attend l'aurore.
(1) : CITATION
: "Le chef-mécanicien a tenu bon et a lutté contre
l'incendie jusqu'à l'evacuation de son personnel et de lui-même.
Il a réussi ainsi à éviter la propagation du feu aux
abrds des compartiments moteurs et à conserver l'éclairage
dans les emménagements, ce qui a contribué pour la plus grande
part au maintien de l'ordre à bord jusqu'à l'évacuation
complète "Paquebot le "Théophile Gautier"
Paquebot l'Antinoüs
Naufrage du Georges Philippar
Champollion
Cf : Gruissan d'Autrefois
F. G