PATRIMOINE NATUREL
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Faune |
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Avicole et avifaune (oiseaux que l'on peut voir à Gruissan) |
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Aigle : Parmi les rapaces qui fréquentent notre région, l'Aigle de Bonelli (Hieraetus fasciatus) est sans conteste le plus prestigieux. Il ne subsiste plus en France que quelques couples de cette espèces menacée d'extinction. Il instale son nid dans le tombant des falaises au moyen d'une importante accumulation de branchages, sur laquelle il dépose deux oeufs, en février ou mars. Avec un peu de chance (et de bonnes jumelles), vous l'apercevrez au-dessus des rochers de la clape. |
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Aigrette : L'aigrette garzette, au plumage blanc immaculé est un des plus gracieux échassiers de nos lagunes, surtout quand elle "danse" dans les eaux basses à la poursuite des petits poissons. Il n'est pas possible de la confondre avec le héron garde-boeufs, au bec rouge, qui ne chasse pas de proies aquatiques. Les aigrettes (Egretta garzetta) fréquentent les abords de l'Ayrolle, ou l'étang du village. Vous les y observerez facilement mais ne vous approchez pas trop, elle sont craintives. |
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L'avocette : On reconnait facilement l'avocette élégante, à son bec recourbé en alène comme l'indique son nom latin, (Recurvirostra avocetta), quand par chance, on aperçoit cet oiseau du côté des Salins. Ce bec si particulier on peut en aucun cas lui donner à picorer, il lui permet d' "écrémer" les vases liquides d'où elle tire sa nourriture (petits crustacés, larves, vers). C'est dans les terrains nus, ou recouverts d'une rare végétation de plantes halophiles qu'elle construit son nid posé à même le sol. En sortiront des poussins craintifs qui, comme des canetons, se mettront à l'eau à la moindre alerte. Dés qu'un prédateur supposé, humain ou autre est en vue, la mère par toutes sortes de mimiques d'oiseau blessé, cherche à attirer l'intrus hors de portée de ses petits. Depuis quelque temps les salins de Gruissan en collaboration avec la L.P.O. (Ligue Protectrice des Oiseaux) ont entrepris une action en faveur de ces oiseaux (comme pour les sternes), qui semble porter ses fruits. |
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Busard : Lorsque l'on se promène au bord des étangs, il n'est pas rare de voir planer au-dessus des roselières la silhouette brune du busard des rosseaux (Circus aeruginosus). (1,25 m d'envergure). C'est un magnifique oiseau en quête de nourriture à base de batraciens, oeufs ou poussins d'autres espèces, oiseaux malades ou morts, parfois même certains insectes. A Gruissan on en voit toute l'année car certains nichent sur place. |
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Canard : Le canard est indissociable des lieux aquatiques, il est donc très présent à Gruissan où il est oiseau de passage et proie pour les chasseurs au gibier d'eau. On en voit un peu partout dans les étangs, y compris l'étang du village, qu'il anime, particulièrement la nuit, de ces cancannements véhéments ; au nez et à la barbe des chasseurs puisque cette zone est classée en réserve. Dans les zones humides plusieurs espèces tour à tour se succèdent, dont les colverts, les siffleurs, les sarcelles d'hivers, les souchets, les élégants pilets, ou les prestigieux tadornes. |
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Pilet |
Siffleur |
Tadorne |
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Cochevis : Le Cochevis huppé (galerida cristata), de la famille des alouettes est un oiseau assez facile à observer. Il s'aventure autour du village, dans les chemins, parfois même dans les rues, souvent à terre, occupé à picorer. On l'identifie à la curieuse huppe qui surmonte sa tête et lui a donné son nom. |
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Le Colvert : De tous les canards fréquentant les zones humides gruissanaise, le colvert (Anas platyrhynchos) est sans doute le plus connu, le plus abondant et le plus familier. La tête verte soulignée de blanc du mâle est reconnaissable au milieu des femelles plus ternes. Ses moeurs sont surtout nocturnes (et parfois bruyantes) ; il passe ses journées à l'abris des roselières dont il ne s'éloigne que très peu. Cependant dans les étangs interdits à la chasse, comme l'étang du village, il s'ébat en toute sécurité. Ailleurs, en particulier à l'Ayrolle, il est traqué avec passion et obstination, par des chasseurs déployant toute une stratégie d'appelants vrais ou artificiels qu'ils disposent, devant leurs affûts. |
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Le Cormoran : Sur les "sèches" de l'étang du village, on voit parfois l'alignement des silhouettes noires de ce grand oiseau. On le nomme aussi "corbeau des mer" (c'est d'ailleur de là que dérive son nom) à cause de la couleur sombre de son plumage qui n'est pas noir mais vert sombre aux reflets violacés. Il passe la plus grande partie de son temps à chasser ne s'arrêtant que pour faire sécher ses plumes. On admire alors son profil cruciforme sur les rives ou les piquets, quand les ailes ouvertes il s'offre au vent, dans la position de l'aigle héraldique. Sur l'eau, il est très enfoncé et seul son cou émerge entre les plongées, durant lesquelles il reste immergé, souvent près d'une minute. En mer il descend à plus de dix mètres de profondeur, ses ailes lui servent de nageoires, pour pêcher ainsi de nombreux petits poissons. L'été (de mai à fin juillet), il rejoint ses zones de reproduction (Hollande, Danemark), mais on assiste dès l'automne à des retours massifs, de longues files d'oiseau survolant la mer durant des heures. La prolifération de ce prédateur, longtemps protégé, est en train actuellement de poser un problème, au point qu'il a été retiré de l'annexe 1 de la directive européenne 79/409/CEE qui le protégeait, à la grande satisfaction des pêcheurs qui l'accuse de concurrence déloyale. La sous espèce visée est particulièrement Phalacrocorax carbo sinensis qui a, dit-on, "atteint un niveau de conservation favorable". Cette constatation est évidente à Gruissan car de l'automne à l'été ils sont nombreux à plonger sans relâche dans les eaux de l'étang. C'est un curieux spectacle à suivre de loin, car le cormoran ne se laisse pas trop approcher, bien qu'en période de hautes eaux, il s'aventure près des maisons du village. |
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Echasse : Voilà un oiseau qui porte bien son nom perché sur ses longues pattes rouge corail ; il déambule dans les étangs ou les pièces du salin, jusqu'à l'entrée de l'été, avant son envol pour les zones humides tropicales où il va hiverner. L'Echasse blanche (Himantopus himantopus), en réalité noire et blanche, est facilement reconnaissable aussi en vol, ses longues pattes dépassant largement la queue. Elle niche au mois de mai et devient -légitimement- assez agressive au moment de la période d'élevage de ses poussins. Si vous fanchissez les limites de "son territoire", vous la voir tourner au-dessus de votre tête en poussant des cris stridents. Il vaut mieux, pour sa sérénité, comprendre le message et s'éloigner. |
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Etourneau : Ces oiseaux passériformes de la famille des Sturnidés sont bien connus. A l'automne, en troupes compactes, ils s'abattent sur les champs et les arbres dans un grand brouhaha. A Narbonne où ils dégradent les voitures en stationnement, on tente de les éloigner du centre ville, à grand coup de canon. A Gruissan, quelques-uns de ces touristes saisonniers se sont sédentarisés et cohabitent, tant bien que mal, avec moineaux, hirondelles et martinets à qui ils disputent les nids. Ils animent les toits et les antennes de télévision de leurs ramages très variés. Ils fréquentent aussi les sèches de l'étang, comme les oiseaux marins. |
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Faucilh : Nom occitan faisant partie du language courant (on prononce faoucil) pour désigner les martinets. Sans doute par analogie de forme avec la faucille = faucilha ou faucilh. Ces oiseaux migrateurs, aux grandes ailes et aux petites pattes, font retentir le village de leurs cris aigus tout l'été jusqu'au mois d'août. Ils se déplacent en bandes nombreuses, et les jours de chaleur tournent inlassablement autour des maisons ou du château jusqu'à la nuit. "Té ! les faucilhs tournent autour du château, il va faire orage !". Ils nichent dans les toits, les trous des murs, d'où ils délogent les moineaux. Les chats de gouttière les guettent au détour des tuiles, et la légendaire rapidité de ces oiseaux ne les met pas toujours à l'abri des griffes ... |
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Flamant : Qui ne connaît pas la longue silhouette gracile de ce bel oiseau qui vient régulièrement colorer les lagunes? Les grandes troupes que l'on voit se déplacer dans le ciel, en ligne ou en triangle, viennent de Camargue car le flamant (Phoenicopterus ruber) ne se reproduit pas chez nous par manque de zones de tranquillité. C'est pourquoi il disparaît aux alentours du mois d'avril pour rejoindre ces colonies qui sont les plus importantes du bassin méditerranéen. A Gruissan, en hivers, ils viennent à la recherche de nourriture dans les étangs ou les Salins, fouiller la vase de leur curieux bec incurvé muni d'un dispositif filtrant. Leur menu est composé de mollusques, larves, graines ou de petits crustacés comme l'artemia qui, paraît-il, colore leur plumage. |
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Foulque : De la famille des Rallidés la foulque macroule (Fulica atra), improprement appelée "macreuse", (un canard marin) est un des oiseaux les plus communs de l'étang. Nichant dans la plupart des milieux humides bordés de végétation palustre, elle se déplace surtout la nuit parcourant en migration de longues distances. En troupes nombreuses sur les étangs de Campignol ou du village, elle vient s'ébattre à grand bruit, assez près du bord quand elle se sent en sécurité. Ailleurs, elle est très chassée mais compense ses pertes par une étonnante faculté d'adaptation et une grande fécondité. |
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Goéland : De tous les oiseaux de bord de mer, le goéland est, comme la mouette avec laquelle on le confond parfois, un des plus communs. L'espèce la plus répandue est celle du Goéland leucophée (Larus cachinnans) qui a vu ses effectifs augmenter considérablement ces derneières décennies. Les immenses décharges à ciel ouvert qui lui servent de garde-manger, ne sont pas étrangères à cette prolifération. Le goéland est avant tout un nettoyeur efficace des plages ou lagunes, mais il se détourne souvent de ces lieux nourriciers traditionnels au profit du plateau-repas que l'homme lui met sous le bec et auquel il s'est adapté très rapidement. Agressif, il ne tolère pas d'intrus sur son territoire et se comporte parfois en véritable prédateur, pillant les nids des autres espèces. Il n'en reste pas moins un magnifique oiseau, superbe planeur que l'on ne se lasse pas de voir évoluer avec une remarquable souplesse dans le vent le plus violent. Sédentaire, le goéland niche sur nos côtes où ses petits apparaissent au début de l'été. Leur plumage brun à ce stade de leur existance peut les faire prendre alors pour une espèce différente. A Gruissan on le voit dans les étangs et jusque dans le village dont il anime les toits par ses appels bruyants. A la tombée de la nuit il part en bandes pour la plage où il reste jusqu'au matin groupé en colonies nombreuses. |
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Gravelot : Vous avez, un jour ou l'autre, vu ce petit oiseau limicole se faufiler rapidement, entre les touffes de salicornes sur la plage. La tache noire qui entoure incomplètement son cou lui a valu le nom de "Gravelot à collier interrompu", (Charadrius alexandrinus). Il niche à même le sol dans les zones sableuses ou graveleuses des eaux salées, où ses oeufs sont souvent pillés par les prédateurs. Vous le reconnaîtrez aussi à son vol rapide qui frôle la surface des eaux de l'étang ou des pièces du Salin. L'Aude est le département de France comptant le plus grand nombres d'oiseaux de cette espèces. |
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Grèbe : C'est toujours un spectacle surprenant de voir, dans l'étang ou le port, les évolutions de cet oiseau. Il est reconnaissable à la touffe de plumes qui surmonte sa tête, d'où il tire son nom de "Grèbe huppé". (Podiceps cristatus). Se nourrissant de petits poissons (mais aussi d'insectes, de graines ou de mollusques), on le voit, de la surface de l'eau, plonger avec aisance. Il reste longtemps immergé et réapparaît très loin, car il peut nager rapidement, grâce à une morphologie bien adaptée. Il n'est vraiment à l'aise que sur ou sous l'eau, d'où il ne sort que très peu. Il niche (mais pas à Gruissan) sur un radeau de branchages, où il recouvre soigneusement les oeufs avant de s'en écarter. |
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Héron : Les zones humides du Narbonnais recèlent quelques beaux représentants du groupe des oiseaux ardéiformes (autrefois "échassiers"). Le plus fréquent est le héron cendré (Ardea cinerea). Sa grande envergure (près de 2 m) ne passe pas inaperçue dans le ciel, pas plus que son vol caractéristique, lent et puissant. Très craintif, il ne se laisse pas approcher. Il vit dans les lagunes, restant à l'affût, d'une immobilité marmoréenne durant des heures à guetter ses proies : poissons, grenouilles, insectes, qui passeraient imprudemment près de lui. Il ne fait pas bon ménage avec les goélands qui le chassent souvent de leur territoire. Il s'envole alors lordement en protestant et poussant des cris peu agréables. Cette particularité lui a valu à Gruissan le nom de "Krac", ce qui n'est que l'onomatopée de ce cri bizarre. Le héron pourpré (Ardea purpurea), de taille légèrement inférieure, est plus rare. A Gruissan ses effectifs ont décru parallèlement à la disparition de la roselière de Campignol. |
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Hibou : A Gruissan, vivent quelques oiseaux de nuit nichant dans les falaises ou les ruine. Les chances de les rencontrer dans une promenade diurne sont assez faibles. On s'étonnera légitimement de tomber nez à nez avec un hibou, en plein jour au bord de l'étang. Le cas échéant, il s'agit alors d'une rencontre acec un "hibou des marais" (Asio flammeus) qui ne déteste pas chasser de jour et ne doit pas être confondu avec une autre espèce. Parfois cet oiseau assez rare va de dune en dune à la recherche de petits rongeurs dans les "Mouttes" du grau de la Vieille Nouvelle. Si cet oiseau n'est chez nous que de passage, on y compte aussi le Grand duc, le Moyen duc , le Petit duc, la Chevêche, l'Effraie et la Hulotte. |
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le Grand duc |
la Chevêche |
l'Effraie |
la Hulotte |
Huîtrier pie : Il vous faudra de la prudence et des jumelles, si vous voulez apercevoir cet oiseau (Haematopus ostralegus) qui vient nicher sur nos rivages. Noir et blanc, comme son nom l'indique, doté d'un long et solide bec rouge, il parcourt la plage en bandes ou parfois en couples, à la recherche de coquillages ou de vers. |
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Huppe : La Huppe gasciée (Upupa epops) est un sympathique oiseau au plumage superbe et au port gracieux. C'est toujours une surprise agréable, comme pour les hirondelles, la première fois de l'année où elle apparaît. Elle annonce le printemps et ne repartira qu'à l'automne. Entre temps elle niche dans de vieux murs ou dans les arbres. Son chant très spécial lui a valu des surnoms comme "Poupou" ou "Puput" et on la découvre souvent au milieu des chemins, occupée avec son long bec à fouiller le sol d'où elle extrait des larves. Son envol est toujours un plaisir pour les yeux. |
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Martin-pêcheur : Ce petit oiseau (Alcedo atthis) dont le nom nous dit l'activité est un migrateur partiel qui ne niche pas à Gruissan. De septembre à mars il survole, au ras de l'eau et canaux à la recherche de sa nourriture : petits poissons, larves aquatiques, crustacés, petites grenouille. Il pêche souvent d'une façon spectaculaire en plongeant sur ses proies du haut de son perchoir, piquet ou rocher. Il est avec le guépier, un des oiseau les plus colorés de notre région. |
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Mouette : La mouette est sans conteste l'oiseau des milieux aquatiques le plus populaire. L'espèce la plus courante ici est la mouette rieuse (Larus ridibundus) très abondante en hivers dans les étangs qu'elle anime de ses cris particuliers. Ne nichant pas à Gruissan, elle disparaît de mars à juillet. On ignore parfois que la mouette n'est pas strictement inféodée à la mer et qu'elle se reproduit souvent à l'intérieur des terres, en eau douce. Elle se nourrit soit de poissons de crabes et de mollusque, soit de vers ou d'insecte. C'est pour cela qu'elle suit aussi bien les bateaux de pêche, que les tracteurs qui retourne la terre. Sa tête blanche avec une tache noire à l'arrière de l'oeil l'hivers, se recouvrent au printemps d'un capuchon brun foncé. Prenons garde alors de ne pas la confondre avec une autre espèce. Comme le goéland, elle fréquente assidûment les décharges, ce qui contribue aussi à son expension. |
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Palombe : Ces pigeons ramiers (Columba palumbus) sont des oiseaux migrateurs qui ne font que de rapides survols de nos pinèdes deux fois par an. Ils ne peuvent passer inaperçus car salués à chaque fois par d'impressionnantes pétarades de la part des chasseurs locaux. Cette chasse est très ancienne, puisque les archives de la commune en portent des traces depuis plus d'un siècle. De plus, les captures se faisaient alors également au moyen de filets tendus sur les lieux de passage. La méthode fut prohibée après la Libération. Est restée la chasse au poste qui se pratique aux mois d'octobre et de mars, périodes de migration. Un Cers assez fort est indispensable pour assurer de nombreuses prises. Lorsque souffle ce vent, les oiseaux recherchent l'abri des collines de la Clape, où les attendent les chasseurs. Au mois de mars les vols remontent la côtes en direction du nord, c'est l'inverse qui se produit en octobre et termine l'orientation des "ragues". Ces affûts sont de petites constructions, souvent en pierres sèches, parfois maçonnées, de 3 à 4 m² et généralement camouflées pour ce confondre avec le paysage. On y vient le matin de bonne heure, parfois à plusieurs, en ayant soin de ne pas oublier le casse-croûte, car l'attente peut être longue. La chasse à la palombe est ici l'objet d'une véritable passion qui doit confiner à la pathologie chez certains puisqu'ils l'ont baptisée "le mal bleu". Pendant longtemps, et notamment les périodes difficiles, la chasse à la palombe a constitué un apport alimentaire apprécié. L'évolution des moeurs et du niveau de vie n'ont pas suffit semble-t-il, a étouffer un appel qui vient de très loin. |
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Pélican : Il est étonnant de voir ce grand oiseau, plus famillier de l'Amérique du Sud, préquenter parfois nos lagunes en été. En groupe de 4 ou 5 individus, le cou tendu au raz de l'eau, il guette la lisse ou le juel qu'ils happent d'une détente rapide de leur immense bec. Aucun changement de climat n'est à mettre en cause mais plus simplement la proximité (à vol de pélican !) du parc animalier de Sigean. Ces oiseaux sédentarisés artificiellement dans ce lieu s'offrent parfois des vacances, font une petite cure de poisson sauvage avant de retourner à leur plateau-repas. |
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Sterne : Il existe plusieurs espèces de Sternes, ces élégants oiseaux marins, qui viennent nicher sur nos côtes. Appelées "hirondelles de mer", elles possèdent une grande finesse de lignes et on les identifie facilement à leurs ailes effilées et à leur queue fourchue. Blanches aux ailes gris bleu, la tête coiffée d'une calotte noire, on les voit au-dessus des étangs, ou des premières vagues de la plage, guetter les petits poissons sur lesquels elles se laissent tomber en un piqué précis et fructueux. Les plus nombreuses sont les gracieuses Sternes naines (ne dépassent pas 20 cm) qui nichent couramment dans les salins. Dans ce lieu protégé, sous l'impulsion de la L.P.O., un ilot artificiel a été créé, pour permettre à cette espèce menacée de se reproduire dans de bonnes conditions. Cette tentative a été couronnée de succès, puisque dès la première année, de nombreux couples sont venus s'y installer, donnant naissance à 300 jeunes. Quand on sait qu'il n'y a que 1 100 sternes naines en France, dont 700 en Méditerranée, on prend la mesure de l'importance de cette expérience gruissanaise. |
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Tadorne : Ce magnifique et mythique canad est le seul à bénéficier d'une protection. La Tadorne de Belon (Tadorna tadorna), sédentaire en Camargue, vit en eau douce ou salée, mais comme le flamant ou l'avocette, peut vivre exclusivement en milieu salin. Nichant généralement dans des terriers de lapin, il possède un plumage très reconnaissable, roux, noir et blanc. Le mâle se distingue de la femelle par une bosse surmontant son bec rouge. On l'aperçoit parfois autour de Campignol. |
Tadorne mâle |
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Tourterelle : Il existe plusieurs espèces de Tourterelles dans les environs de Gruissan, mais la plus fréquente et familière est sans conteste la "Tourterelle turque" ou "Tourterelle à collier" (Streptopelia turtur). Arrivée chez nous dans les années 1950 du nord de la France, elle s'est sédentarisée peu à peu dans notre région. Sans doute séduite par le village, où elle trouve une relative tranquillité, elle a proliféré et, en bandes nombreuses, anime de ses roucoulements aussi bien les cyprès du cimetière que les antennes de télévision, ou même les balcons quand une main compatissante y dépose quelques graines. |
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Cf : Gruissan de A à Z de Jean-Claude COURDIL F. G. |