Sommaire / Patrimoine industriel / Maritime / Navire / L'ère des paquebots - Poste / le Champollion

PAQUEBOT CHAMPOLLION


Paquebot Champollion
Le Champollion vu de babord, avant1934 (avant vertical)
Photo Collection Roger Hare


caractéristiques :

paquebot-poste
longueur : 156,70 m, puis 168,05 m après 1934
largeur : 19,2 m
jauge brute : 12239 tx puis 13619 tx après 1934
port en lourd : 6360 tonnes puis 5043 tonnes après 1934
déplacement : 15 270 tonnes
passagers : 188 premières, 135 secondes, 128 troisièmes et 500 en entrepont puis apès 1934, possibilité de 760 rationnaires en entrepont
propulsion : 2 machines à vapeur alternatives à triple expansion chauffées au mazout, renforcées par 2 turbines Maier Wach à partir de 1934
puissance : 10 000 CV puis 14 600 CV après 1934
vitesse : 16 noeuds puis 19,2 noeuds après 1934
2 hélices
3 cheminées puis une seule après 1951


histoire :

Lancé le 16 mars 1924 à La Ciotat.

Affecté comme son sistership le MARIETTE PACHA à la ligne rapide d'Egypte-Syrie (Alexandrie, Port-Saïd, Beyrouth), premier départ le 25 septembre 1925.

Subit d'importantes transformations en 1934 : allongement, modification de l'avant (en forme de tortue), modification des turbines.

A son bord ont voyagé nombre d'émigrants juifs se rendant en Palestine avant la guerre.

Le 22 septembre 1939, il fait partie du convoi L1, de retour du Levant, qui croise dans le noir total le convoi L3 cheminant en sens inverse et qui entraînera le grave abordage entre CHENONCEAUX et MARIETTE PACHA.

En février 1940, il est sollicité pour faire partie comme transport de troupes d'un corps expéditionnaire destiné à aider la Finlande.

Il semble avoir reçu à cette occasion un armement antiaérien.

L'expédition sera finalement annulée le 13 mars 1940.

Le 27 novembre 1940, il se trouve pris au large de la Sardaigne dans un combat naval entre navires de guerre italiens et britanniques, combat dont il sort intact.

En juillet et septembre 1941, il effectue 2 voyages pour rapatrier les troupes du Levant.

Pris par les Alliés à Alger en Novembre 1942, il est ensuite utilisé comme transport de troupes jusqu'à la fin de la guerre, géré pour le Ministry of War Transport par la compagnie anglaise P&O.

En décembre 1942, il part d'Alger pour Dakar afin d'embarquer des troupes coloniales destinées à combattre en Tunisie.

Alors que le navire devait appareiller de Dakar avec les troupes, de graves incidents ont lieu à bord entre l'état-major fidèle à Vichy et l'équipage désireux de continuer le combat.

La plupart des officiers font défection et seront par la suite internés à Gibraltar, tandis que le commandant s'estimant déshonoré tente de se suicider.

Le 14 mars 1944, en escale à Naples venant de Mers El Kébir, il est légèrement endommagé par un bombardement allemand.

Le 14 avril de la même année, en escale à Bombay, il échappe de justesse à la formidable explosion du transport d'explosifs FORT SITKINE (qui fera plus de 1000 morts).

Amarré suffisamment loin il ne subira qu'un début d'incendie, vite maîtrisé.

Il participe également au rapatriement de troupes anglaises d'Alexandrie en 1945.

Rendu à la France en 1946 il continue à transporter des troupes vers l'Indochine de 1946 à 1950.

Il effectue aussi à cette époque plusieurs voyages vers l'Afrique du Nord ou Madagascar.

Lire ici un récit de voyage entre Marseille et l'Indochine en 1947.

Il subit à nouveau d'importantes transformations en 1950-51 (entre autres, suppression de deux des cheminées) et reprend la ligne Marseille-Beyrouth, premier départ 16 mars 1951.

Echoué et brisé en deux le 22 décembre 1952 au sud de Beyrouth.


Cf : F.G
Encyclopédie des Messageries Maritimes