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PAQUEBOT ANDRE LEBON

caractéristiques :

paquebot-poste
longueur : 161,30 mètres
largeur : 18,8 mètres
jauge brute : 13200 tx
port en lourd : 9285 tonnes
déplacement : 19260 tonnes
passagers : 200 premières, 184 secondes, 103 troisièmes, 564 rationnaires, puis après 1945: 287 premières, 171 secondes, 107 troisièmes
propulsion : 2 machines alternatives à quadruple expansion, 12 chaudières au charbon jusqu'en 1924, puis au mazout
puissance : 11000 CV
vitesse : 17 noeuds
2 hélices
2 cheminées
Histoire :

Lancé à La Ciotat le 27 octobre 1913. 2ème d'une série de navires presque identiques, avec PAUL LECAT et SPHINX (comment les différencier ?).

Dès sa mise en service en juillet 1915, et à cause de la déclaration de guerre, il est réquisitionné comme transport de troupes, premier départ pour Salonique le 26 décembre 1915.

Il effectue également des voyages postaux sur la ligne d'Extrême Orient.

Le 11 juillet 1916, notamment, il embarque à Hongay (Indochine) le 10ème Bataillon de Tirailleurs Indochinois, arrivant à Marseille le 16 août après un voyage sans histoire.

Le 26 septembre 1916, il est transformé en navire hôpital jusqu'en 1918. Le 28 juillet 1918, il embarque à Saigon plusieurs compagnies de divers bataillons de troupes coloniales, rejointes le 19 juillet à Shangai par un détachement serbe et le 30 à Taku par deux autres compagnies de divers régiments coloniaux, l'ensemble formant le Bataillon colonial sibérien, qui débarque le 9 août 1918 à Vladivostok afin de prendre à revers les troupes bolcheviques
.
Il finit la guerre sans encombre, et reprend une activité civile en 1919 sur la ligne Marseille-Yokohama. En 1919, alors qu'il est en train de charbonner en rade de Singapour, le navire prend brutalement de la gîte et l'eau entre par les sabords ouverts.
Il coule, heureusement sur de petits fonds, et pourra être réparé.

Le 1er septembre 1923, il est en rade de Yokohama lors du tremblement de terre (vous pouvez lire ici l'article de "L'Illustration" relatant cet évènement). Malgré ses chaudières démontées, il arrive à manoeuvrer de telle sorte qu'il évite l'incendie consécutif au tremblement de terre, et sauve plus de 1500 personnes qui ont pu monter à bord.

En, 1936, désarmé pour être rafraichi. En 1939, il est réquisitionné et effectue divers transports. Il participe notamment pendant l'été 1940, puis en 1941, au rapatriement des troupes françaises de Syrie. Désarmé à Marseille fin 1941.

Il est saisi par les allemands le 6 mai 1943 et transformé en caserne pendant quelques mois.

Coulé dans le port de Toulon le 11 mars 1944 par des avions américains, il est renfloué l'année suivante, réparé à La Seyne, et reprend la ligne d'Extrême Orient.

S'échoue le 26 septembre 1948 sur un banc de sable de la pointe Cangio, mais peut être dégagé, et le 20 octobre est le premier paquebot à toucher Yokohama après la guerre.

Il est vendu pour démolition à La Seyne en décembre 1952 après presque 40 ans de service.


Cf : F.G
Encyclopédie des Messageries Maritimes