PATRIMOINE ETHNOGRAPHIQUE
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Culture Populaire |
Chansons et Poèmes |
Crépuscule sur l'étang (Poème de Léonard Starck) |
Le ciel très vespéral se parait pour la nuit . . . La Clape à contre-jour, se noircissant dans l'ombre, Estompait ses abrupts noyés dans la pénombre Et l'étang assoupi exhalait quelque ennui. |
Le Triomphal azur par degrés se dorait, Accentuant ainsi le prodigieux contraste. En arrêt sur la rive et le coeur enthousiaste, Nous écoutions, ravis, les voix de la forêt. |
Et, petit à petit, s'empourprait le ponant. Les crêtess'incendiaient à presque s'y méprendre, Tandis qu'au bord des eaux, parfois, on put entendre Du butor étoilé les faibles grognements. |
Là-bas, sur le rocher, le donjoun singulier Se découpait encor sur le pastel céleste Quetroublait, par moments, le vol criard et leste De quelques martinetscraintifs ou familiers. |
Pour moi, ces feux du soir m'emplirent de langueur Et, fort déconcerté, je songeai aux ténèbres Qui allaient recouvrant du'un oripeau funèbre Ce paysage aimé, gracieux et enchanteur . . . |
Mais, pourquoi s'alarmer, gémir ou soupirer, Alors qu'au crépuscule, à l'ombre menaçante, Succèdent, si souvent, une aurore éclatante, Un soleil triomphant dans un ciel azuré ? |
Cf : Gruissan d'Autrefois n° 45 (Poème de Léonard Stark) F. G |