PATRIMOINE CULTUREL
PERSONNAGES CELEBRES
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Henri Alléon
1930 - 1947
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Fils d'Auguste
Alléon et de Claire Vigier, Henri est né le 29 décembre
1930 à Paris où il passera sa courte vie. |
En vacance
à Gruissan et à Marseille, il partagera son enfance avec
sa cousine Mimi et son cousin André, nés la même
année que lui. |
 Ils seront
comme frère et soeur.
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Il succombera
en pleine jeunesse à la maladie d'Hodkin, malgrès les
soins prodigés dans les hopitaux de la capitale. |
L'abbé
Guy Flamant, de Notre-Dame de Lorette, dans "L'Ami" bulletin
des jeunes gens de la paroisse, nous parle d'Henri et de son courage. |
Ci-dessous,
quelques extraits : |
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" ...
Henri vient de nous quitter après six mois d'une affreuse maladie. |
Il était
simple, plutôt réservé et timide, mais cachait en
lui des qualités d'âme merveilleuses qui se sont manifestées
au cours de ses six mois de souffrance et font qu'il est mort comme
un saint ... |
... Ses parents
peuvent être fiers de leur enfant.
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Nous avons
le devoir de les remercier de l'avoir connu, et moi-même de l'avoir
approché de si près dans ses derniers jours : se sont
des grâces que l'on n'oublie pas. |
Pendant les
cinq mois et demi de son séjour à l'hôpital, il
a fait l'admiration de son entourage par sa douceur et son abnégation
: il n'avait aucune de ses exigences, si fréquentes chez les
malades. |
Il ne réclamait
jamais rien : sait-on ce que cela représente de force de caractère
? |
Certaines réflections
des médecins qui échangaient entre eux leurs avis sur
son cas particulièrement grave, lui avaient fait comprendre que
l'on doutait de sa guérison. |
Henri n'en
a rien dit pendant plusieurs semaines, même à sa maman. |
Lorsqu'il semblait
aller mieux, il reprenait aussitôt espoir et faisait volontiers
des projets d'avenir. |
A d'autres
moments, il avait le "cafard" ... |
...Quinze jours
avant sa mort, les médecins sachant qu'il était perdu,
lui permirent volontiers de rentrer chez lui. |
Ce fut pour
lui une grande joie ; mais à ce moment ses souffrances commençaient
à empirer et sa seule tristesse était de ne pouvoir les
cacher à ses parents. |
Ce furent
désormais des heures de souffrances terribles. |
Le sommeil
devenait de plus en plus difficile. |
Il gémissait
de temps à autres ... mais jamais un mot de désespoir
ou de révolte ... |
... Le lundi
17 novembre 1947, il recevait le sacrement des malades ... ... le lendemain
vers 5 heures, il voyait clairement qu'il allait mourir. |
Alors, très
simplement et avec beaucoup d'autorité, il dit à son père
: "Je vais mourir, qu'on aille vite chercher l'Abbé ". |
Tous les
siens retenaient leurs larmes pour ne pas l'effrayer. |
Il les embrassa
les uns après les autres. |
Sa maman lui
fit des recommandations. |
Tous nous sentions
qu'Henri nous quittait pour aller au ciel. |
Lui-même
ne s'inquiétait pas. |
Quelques minutes
plus tard il perait connaissance et mourait aussitôt ...". |
L'Abbé
Guy Flamant terminera par des louanges sur la lucidité, le courage
et la foi d'Henri qu'il cite en exemple à tous ses compagnons. |
Cf :
Mignard Nicolas - Le Cercle Généalogique Gruissanais.
F. G. |