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PATRIMOINE CULTUREL

PERSONNAGES CELEBRES


François CAREL
1935 - 1994


Fils d'Anna BATUT et Lucien CAREL.


A sa naissance, en 1935, son père Lucien est ouvrier agricole à Capoulade, propriété de monsieur PONS.

Quatre ans plus tard naît sa sœur Lucianne.

Nous sommes à la veille de la seconde guerre mondiale.


Son père est mobilisé et fait prisonnier de guerre.


Sous l'occupation, François et sa famille sont réfugiés à Villesèque.

Son père a été libéré en 1945.

De retour au village dans les années 50, la famille CAREL s'installe peu de temps à Capoulade, avant d'aller poser leurs valises à Fleury.

François à 11 ans, passera le reste de son enfance hors de son village natal.

A 16 ans, il fait la rencontre d'Alberte MAUREL, dernière d'une fratrie comptant 12 enfants.

Il donne un coup de main au domaine viticole de Fleury exploité par son père.

Puis en 1955 la famille se rapproche de Gruissan tout en vivant à l'écart du village, sur le domaine de Pech Rouch où Lucien CAREL est régisseur et Félicien BATUT directeur.

François y travaille en qualité d'ouvrier agricole avant de partir pour la guerre d'Algérie et après avoir fait ses classes à Carcassonne.

Il y restera 18 mois.

Une période d'angoisse pour sa famille et Alberte sa promise qui attendra son retour jusqu'en août 1957.

Tous les stratagèmes furent tentés pour éviter de repartir Outre mer.

En janvier 1958 François épouse Alberte.

" Cocotte et Mimi " ne se quitteront plus.

Ils vont vivre pendant 3 ans à Pech Rouch.

François va faire une paire de saisons aux salins ce qui permettra d'acheter comptant leur premier frigo.

En 1961 François rentre comme conducteur à la municipalité de Gruissan.

Avec Alberte et sa fille Christine (2 ans), il s'installe aux anciens garages municipaux (actuellement la médiathèque).

A l'époque l'habitation avait été baptisée " l'usine " car se dressait devant elle un énorme transformateur électrique.

Dans les années qui suivirent, le cercle de famille s'agrandit de 3 enfants : Luc, Michel et Bernadette.

François tenait à ses quatre enfants comme à la prunelle de ses yeux.

Tous les déplacements se faisaient en famille tant que les enfants n'avaient pas passé jeunesse.

François les faisaient suivre partout : à la vigne, dans la pinède, des après midi entiers à la plage jusqu'à 19h.

Ensembles ils allaient ramasser de l'herbe pour nourrir les 90 lapins de l'oncle.

Veillant sur leurs enfants, François et Alberte les accompagnaient également aux bals du village.

François pratiquait la chasse en famille, avec son père et son oncle Charles avec lesquels il partageait une rague.

Il entretenait de bonnes relations avec ses tantes, oncles et cousins .


De son passage à Fleury, François avait conservé des relations avec ses amis fidèles, Antoine et Yvonne.

Mais il disait parfois : " pour vivre heureux, vivons cachés ".

Il ne passait pas un soir sans aller rendre visite à ses parents.

Il en repartait avec le journal quotidien dont il dévorait toutes les pages.

Comme son père, François aimait beaucoup lire et faire des mots croisés pour entretenir sa mémoire et sa vivacité d'esprit qu'il mettait au service de l'humour.

Véritable pince sans rire, à ses blagues bien malin qui savait dire si c'était du lard ou du cochon !

D'une humeur toujours égale, il partageait cet humour avec ses collègues de travail.

Il fit toute sa carrière professionnelle (36 ans) aux côtés de Pierrot RIVAL.

Tous les deux ont été témoin des grandes transformations de notre village.

Avant l'arrivée de l'eau aux chalets, François allait livrer celle-ci à la plage, par camion citerne de la Mairie.

Avec Pierrot RIVAL , ils ont été les 1er à conduire la toute première benne à ordures ménagères qui venait remplacer la mule et le tombereau d'ESCROTEL.

En septembre 1993, François pleure sa mère Anna décédée à l'âge de 79 ans.

Agent municipal exemplaire, aspirant à une retraite paisible, il se mit en CPA (cessation progressive d'activité) pour consacrer plus de temps à ses loisirs en famille.

Hélas en février 1994, alors qu'il prend place dans un véhicule municipal, il s'écroule, victime d'une rupture d'anévrisme.

Il avait 59 ans à peine.

Ses petits enfants gardent le souvenir de moments merveilleux à ses côtés et des heures passées sur sa " bedène ".

Si on pouvait lui adresser un message on lui dirait que son cercle familial toujours aussi soudé, pense à lui.

Alors, de contentement François se frotterait vigoureusement les mains comme il le faisait ici bas.

Cf
: Mignard Nicolas - Le Cercle Généalogique Gruissanais.
F. G.