PATRIMOINE CULTUREL PERSONNAGES CELEBRES |
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A sa naissance, en 1935, son père Lucien est ouvrier agricole à Capoulade, propriété de monsieur PONS. |
Quatre ans plus tard naît sa sur Lucianne. |
Nous sommes à la veille de la seconde guerre mondiale. |
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Sous l'occupation, François et sa famille sont réfugiés à Villesèque. |
Son père a été libéré en 1945. |
De retour au village dans les années 50, la famille CAREL s'installe peu de temps à Capoulade, avant d'aller poser leurs valises à Fleury. |
François à 11 ans, passera le reste de son enfance hors de son village natal. |
A 16 ans, il fait la rencontre d'Alberte MAUREL, dernière d'une fratrie comptant 12 enfants. |
Il donne un coup de main au domaine viticole de Fleury exploité par son père. |
Puis en 1955 la famille se rapproche de Gruissan tout en vivant à l'écart du village, sur le domaine de Pech Rouch où Lucien CAREL est régisseur et Félicien BATUT directeur. |
François y travaille en qualité d'ouvrier agricole avant de partir pour la guerre d'Algérie et après avoir fait ses classes à Carcassonne. |
Il y restera 18 mois. |
Une période d'angoisse pour sa famille et Alberte sa promise qui attendra son retour jusqu'en août 1957. |
Tous les stratagèmes furent tentés pour éviter de repartir Outre mer. |
En janvier 1958 François épouse Alberte. |
" Cocotte et Mimi " ne se quitteront plus. |
Ils vont vivre pendant 3 ans à Pech Rouch. |
François va faire une paire de saisons aux salins ce qui permettra d'acheter comptant leur premier frigo. |
En 1961 François rentre comme conducteur à la municipalité de Gruissan. |
Avec Alberte et sa fille Christine (2 ans), il s'installe aux anciens garages municipaux (actuellement la médiathèque). |
A l'époque l'habitation avait été baptisée " l'usine " car se dressait devant elle un énorme transformateur électrique. |
Dans les années qui suivirent, le cercle de famille s'agrandit de 3 enfants : Luc, Michel et Bernadette. |
François tenait à ses quatre enfants comme à la prunelle de ses yeux. |
Tous les déplacements se faisaient en famille tant que les enfants n'avaient pas passé jeunesse. |
François les faisaient suivre partout : à la vigne, dans la pinède, des après midi entiers à la plage jusqu'à 19h. |
Ensembles ils allaient ramasser de l'herbe pour nourrir les 90 lapins de l'oncle. |
Veillant sur leurs enfants, François et Alberte les accompagnaient également aux bals du village. |
François pratiquait la chasse en famille, avec son père et son oncle Charles avec lesquels il partageait une rague. |
Il entretenait de bonnes relations avec ses tantes, oncles et cousins . |
De son passage à Fleury, François avait conservé des relations avec ses amis fidèles, Antoine et Yvonne. |
Mais il disait parfois : " pour vivre heureux, vivons cachés ". |
Il ne passait pas un soir sans aller rendre visite à ses parents. |
Il en repartait avec le journal quotidien dont il dévorait toutes les pages. |
Comme son père, François aimait beaucoup lire et faire des mots croisés pour entretenir sa mémoire et sa vivacité d'esprit qu'il mettait au service de l'humour. |
Véritable pince sans rire, à ses blagues bien malin qui savait dire si c'était du lard ou du cochon ! |
D'une humeur toujours égale, il partageait cet humour avec ses collègues de travail. |
Il fit toute sa carrière professionnelle (36 ans) aux côtés de Pierrot RIVAL. |
Tous les deux ont été témoin des grandes transformations de notre village. |
Avant l'arrivée de l'eau aux chalets, François allait livrer celle-ci à la plage, par camion citerne de la Mairie. |
Avec Pierrot RIVAL , ils ont été les 1er à conduire la toute première benne à ordures ménagères qui venait remplacer la mule et le tombereau d'ESCROTEL. |
En septembre 1993, François pleure sa mère Anna décédée à l'âge de 79 ans. |
Agent municipal exemplaire, aspirant à une retraite paisible, il se mit en CPA (cessation progressive d'activité) pour consacrer plus de temps à ses loisirs en famille. |
Hélas en février 1994, alors qu'il prend place dans un véhicule municipal, il s'écroule, victime d'une rupture d'anévrisme. |
Il avait 59 ans à peine. |
Ses petits enfants gardent le souvenir de moments merveilleux à ses côtés et des heures passées sur sa " bedène ". |
Si on pouvait lui adresser un message on lui dirait que son cercle familial toujours aussi soudé, pense à lui. |
Alors, de contentement François se frotterait vigoureusement les mains comme il le faisait ici bas. |
Cf : Mignard Nicolas - Le Cercle Généalogique Gruissanais. F. G. |