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PATRIMOINE CULTUREL

PERSONNAGES CELEBRES

François Alléon

1869 - 1958


Il y a 56 ans, le 4 juin 1958, décédait "Papé François", dernier des Alléon ayant vécu de la taille de la pierre.

Né en 1869, François Alléon était le fils de Clarisse Bonnot et de Jean-Claude Alléon, dit "Ferdinand", tailleur de pierre installé à Gruissan vers 1865, et connu pour avoir édifié la Fontaine du Griffoul.

François avait pour frère et soeurs, Henri-Auguste, Marie-Prudence et Anna.

Initié à la taille de la pierre, il prendra la relève de son père.

"Papet François" était réputé pour avoir une autre activité intense, si vous voyez ce que je veux dire !

Pour preuve, les 7 enfants qui naquirent de son union avec Françoise Bonnat.


Il fut longtemps le patriarche de la plus grande lignée des Alléon.

Ses déscendants se chiffrent en 2008 à 134, toutes génération confondues, vivants et défunts compris.


Il exploitera pendant longtemps la carrière du Pech Maynaud d'où les coup de marteau rythmaient les efforts des tailleurs de pierres.


Puis désaffectée, la carrière laissée à la nature devint silencieuse.

Après avoir été le théâtre de la vie des maîtres carriers, elle est aujourd'hui l'amphithéâtre du forum.

Elle revit, mais au rythme de la musique, rien à voir avec les cadences des tailleurs de pierres.

Dans les tâches difficiles, tel le charroi des gros blocs de pierres, papet François se faisait aider de ses fils.

L'un d'eux, Faldoni, ouvrier agricole, pratiquera longtemps la gravure sur pierre, passion qu'il transmettra à l'un de ses neuveux, Jean Bras.

En hommage à son fils Félicien qui fut l'une des 1ère victimes de la guerre 14, papet François élèvera sur son caveau une colonne de pierre tronquée, symbole de la vie interrompue brusquement et prématurément.

Très affecté papet François le sera à nouveau entre 1929 et 1931, aux décés de sa fille Andréa, de son beau-fils Joseph et de sa belle-fille Céleste.

Huit de ses petits enfants devinrent orphelins de père ou de mère.

François Alléon et son épouse se montrèrent d'un grand soutien en offrant leur modeste toit à une ribambelle d'enfants qui avaient bien besoin de réconfort.

Devenu veuf au lendemain de la 2ème guerre, il continuera 12 années durant, à vivre en "libre penseur" sous le toit de sa fille Francine Bras.

Sur ses vieux jours, manière d'entretenir le secret de polichinelle, il rencontrait fréquemment Caroline, son amie de toujours avec qui il échangeait "en tout bien tout honneur" leurs souvenirs de jeunesse.

Puis la mémoire et la vue lui faisait défaut, il fut hospitalisé avant de décéder après 89 ans d'émotions fortes en tout genre.

Il repose avec son épouse sous la stèle qu'il avait élevé en hommage à son fils Félicien.

A son décés se tournait une page des tailleurs de pierre et près d'un siècle d'une histoire de famille liée viscéralement à celle de Gruissan.

Figure Gruissanaise, symbole d'une génération entrant dans la 5ème république, il était un trait d'union entre le Gruissan d'hier et celui d'aujourd'hui.

Tourné vers la modernité.

Cf
: Mignard Nicolas - Le Cercle Généalogique Gruissanais.
F. G.