PATRIMOINE CULTUREL
PERSONNAGES CELEBRES
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Elisabeth Commenge
(née Labatut)
1912 - 2006
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Née
le 18 février 1912, Elisabeth était une des filles de
Marthe
Félicité Alléon, Blanchisseuse et de Baptiste
Labatut, marin aux long cours qui par conséquent était
souvent absent de Gruissan. |
Elisabeth
avait déjà 9 mois quand son père fit sa connaissance. |
Elle avait
pour soeur aînées, Marinette et Yvonne, et pour frère
cadet Pierrot. |
Ses enfant
racontent : |
Enfant délicate,
chétive, sans appétit (contrairement à ses soeurs
et frère) cela ne l'empêchait pas d'être espiègle
et taquine, riant beaucoup. |
Jeune fille,
elle brodait pour les gens de Gruissan. |
Ses ouvrages
étaient très appréciés pour leur finesse
et leur beauté. |
A 20 ans elle
a épousé Joseph Commenge de famille très modeste
travaillant à la vigne et au salins. |
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Elle même
participait à des travaux saisonniers. |
De leur union
sont nés 3 enfant : Baptiste (1934), Michèle (1944) et
Gérard (1948). |
Après
la naissance de ce dernier, ils sont allés s'installer au domaine
des Inferets où Joseph occupait la fonction de régisseur. |
Ils y ont vécu
16 années de bonheur jusqu'au décés brutal de Joseph
en 1964. |
A ce moment
là cette famille heureuse et unie a été dispersée. |
Baptiste, avec
sa femme Marie et leurs 2 enfants sont partis à Auterive. |
Michèle
a épousé Guy Toustou de Salles d'Aude, et gérard
est rentré pensionnaire à Carcasonne. |
En très
peu de temps, Elisabeth s'est retrouvée seule dans sa maison
de Gruissan, brisée mais très courageuse, cachant bien
son désarroi et faisant preuve d'une faculté d'adaptation
pour cette nouvelle vie de solitude. |
Ses enfants
l'épaulaient de leur mieux mais, désormais, chacun avait
sa vie ailleurs. |
Elle a néenmoins
conservé son côté facétieux et son sens de
la dérision en toutes circonstances. |
C'était
une femme toujours simple et authentique sachant se contenter de peu
et parfois de très peu sur le plan matériel. |
Son grand bonheur
c'était toute sa famille. Son luxe c'était de partager
des moments avec "les siens" comme elle le disait si bien. |
Dans son petit
moulin, elle a coulé de longues années paisibles dans
un petit paradis de fleurs et d'oiseaux qu'elle nourrissait avec des
mies de pain. |
Les 9 dernières
années, un rituel s'était mis en place : |
- Elle partait à Noël chez Baptiste dans l'Ariège
où elle passait un mois |
- Ensuite elle pasait le reste de l'année chez Michèle
et revenait à Gruissan l'été et aux vacances scolaires
de Pâques avec de la famille pour veiller sur elle. |
Elle avait
commencé à noter ses souvenirs sur un cahier, sous forme
de "lettres" et de nouvelles adressées à chacun
d'entre nous, constituant un véritable recueil de la mémoire
familiale. |
En 2003, nouveau
drame de la vie : elle réchappe de justesse à l'incendie
de la maison de Michèle, où disparaît le cahier
de souvenirs. |
Très
intoxiquée par les fumées et malgrè le dianostic
pessimiste des médecins, elle refait surface peu à peu. |
Après
2 mois d'hôpital, elle peut revenir à Gruissan où
pendant une année entière ses enfants s'organisent pour
la maintenir chez elle, entourée de tous leurs soins et de toutes
leurs affections. |
Elle y reverra
ainsi défiler tour à tour ses enfants, petits enfants
et arrières petits enfants. |
Elle a même
connu une arrière-arrière petite fille, Julie (5ème
génération). |
L'année
suivante elle pourra revenir chez Michèle dans la maison rénovée
où elle s'éteindra progressivement. |
Elle nous a
quittés le 18 janvier 2006. |
Elle allait
avoir 94 ans. |
Cf :
Mignard Nicolas - Le Cercle Généalogique Gruissanais.
F. G. |