LA PREHISTOIRE |
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LE
GISEMENT PREHISTORIQUE
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DU ROC DE CONILHAC
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Le Roc de Conilhac se dresse à 20 mètres d'altitude au-dessus des marais et pour une surface de 3 hectares qui s'étendent à l'Ouest de Gruissan, et qui étaient un étang autrefois. Ce Roc de Conilhac est un témoin de l'ancienne extention de la clape lorsqu'elle se situait dans le prolongement des Corbières avant qu'un mouvement de subsidence ne vienne créer, dés l'Oligocène il y a 33 millions d'années, entre les deux massifs, le golfe de Narbonne - Sigean. LeRoc de Conilhac est d'ailleurs formé, comme la Clape, de calcaires compacts du Barrémien (Crétacé infèrieur) à faciès urgonien.
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Il a été occupé, depuis le Bronze moyen jusqu'au Bronze final, soit pendant la deuxième moitié du IIème millénaire et les débuts du Ier (de -1500 à -800), par un village, habitat permanent, comme il en existait quelques autres sur le littoral à cette époque. Des sites analogues, implantés sur de petites hauteurs dominaient des dépressions lagunaires, étaient alors relativement fréquents sur la côte du Bas - Languedoc oriental (dans la région on connaît aussi le village de la Corrège à Leucate). Ils présentent un intérêt certain car les villages liès à un habitat permanent sont par contre très rares à l'intèrieur des terres, dans les Corbières et la région, ou sont peu signalés, ou n'ont pas laissé de traces. |
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La mer a dû jouer on rôle essentiel dans l'économie de ces peuplades et ces sites étaient sans nul doute des débarcadères. Au Roc de Conilhac on a découvert d'assez nombreux vestiges; fonds de cabanes, fosses cendreuses, dépotoirs, témoignant de l'emploi de la pierre sèche, et un important mobilier; tasses carénées, jarres biconiques à anses, jarres ovoïdes à fond plat agrémentées de bords crénelés et de cordons impréssionnés, céramique brune, brillante et lustrée à décor de cannelures et de torsades du Bronze final (-900, -800). Le Roc de Conilhac révèle une occupation ininterrompue d'agriculteurs et d'éleveurs (restes d'ovins), de pêcheurs également qui savaient utiliser les ressources du littoral (découverte de coquillages et de machoires de daurades). Le site du "Roc de Conilhac" mérite d'être signalé et étudié.
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Cf : Gruissan d'Autrefois n° 181 - Sources : J. CABAUSSEL
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